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vendredi 21 décembre 2012

Billet d'humeur

En ce dernier jour du monde, même pas peur !
Je vais vous infliger de nouveau mon ton cash, que certains adorent, d'autres détestent.
J'ai lu quelque part que l'année de M2 était une année de formation en alternance.
Je connais l'alternance une semaine à l'école / une semaine en entreprise, je connais également l'alternance un mois d'étude / un mois en entreprise, mais l'alternance le jour en entreprise et la nuit aux études, je ne connais pas, et je ne crois pas que ce soit légal ...
Il serait bon de se souvenir que nous sommes rémunérés pour travailler 18h par semaine, ce qui correspond à un TEMPS PLEIN de professeur. Sachant qu'une heure en classe demande une heure de préparation/correction, cela fait 36 h par semaine, et certainement plus pour mes camarades qui débutent dans l'enseignement. Plus les temps de transport qui représentent 10 h / semaine.
Je travaille donc 46 h /semaine. Où trouver le temps de faire tout le travail demandé ?
Je détaille :
. un programme de formation : pas dans notre cahier des charges, cela demande de nombreuses heures de travail de recherche, de réflexion et de rédaction,
. une séquence détaillée : effectivement nous avons le matériel de base  mais toute la réflexion, l'analyse, il faut du temps pour les faire. Soyons honnêtes, personne ne fait une analyse exhaustive de toutes ses séances,
. analyse d'interaction : enregistrer, retranscrire, analyser : plus d'une dizaine, si ce n'est plusieurs dizaines d'heures de travail,
. analyse du contexte éducatif et d'un curriculum : une dizaine d’heures pour chercher, trouver un contact et récupérer le matériel. Ensuite, tout autant pour l'analyse, la rédaction et la mise en forme.
. problématique du mémoire : idem, des heures de lecture et de rédaction.
Effectivement, nous ne sommes pas corvéables à merci. Nous sommes rémunérés pour effectuer une tâche et c'est pour moi la priorité. Personnellement, on ne me demande pas, et je n'accepte pas plus que les dix-huit heures contractuelles.
Je suis fatiguée de faire des cours de m...... parce que le temps passé au travail universitaire ne l'est pas pour la préparation des cours.
J'ai hâte de faire enfin des cours sympas, bien construits et réfléchis prenant comte la diversité des mes apprenants. C'est actuellement impossible, à  moins de nous faire parvenir de la cocaïne pour pouvoir travailler 24 h / 24 h sans fatigue et en conservant l’intégralité de nos facultés intellectuelles (à court terme).

Bonne fin du monde, en espérant que ces quelques réflexions vous inspireront pour le futur ...

3 commentaires:

  1. Anne, je pense que ce message est digne d'être affiché sur le blog du département FLE!... moi ça me fait du bien de lire des choses pareilles car c'est ma réalité aussi...à la fois sarcastique et d'actualité.j'aime!

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  2. J'adore pas toujours le ton cash mais là j'adhère, même si bon, moi c'est pépère mon "stage", j'ai pas le droit de me plaindre parce que j'ai le temps, j'ai juste plus la motivation.

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  3. Effectivement, je crois qu'on est une promotion "perdue", par manque de motivation ou par manque de temps.

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